Le transport et l’assemblage d’une foreuse sont avant tout questions de logistique. Même pour une foreuse de taille moyenne, capable de forer jusqu’à 3600 m et de sortir les tiges par sections doubles de 18 m environ, il faut compter transporter entre 25 et 30 charges de semi-remorques ou de fardiers. Quoique le nombre de voyages ne pose pas de problème en soi, c’est surtout la dimension des charges qui doit faire l’objet de soins particuliers.

Une fois sur le site de forage cependant, l’assemblage de la foreuse se fait rapidement, car bien que chaque pièce ait un emplacement précis par rapport au puits, les équipements sont conçus pour s’adapter les uns aux autres par des raccords flexibles. Dans l’ordre de mise en place, les principaux éléments d’une foreuse sont:

• les matelas de bois pour répartir la charge de la foreuse,
• la sous-structure,
• le treuil principal,
• le derrick (mât),
• les réservoirs pour la boue de forage,
• les pompes à boue,
• les génératrices,
• les ateliers et magasins,
• les réservoirs d’eau et de carburant,
• les bacs pour les tiges de forage,
• le vestiaire du personnel et la chaudière à vapeur (pour l’hiver).

En plus de ces équipements de forage proprement dits, on retrouve généralement sur le site des roulottes pour le personnel de supervision qui assurent en continu le suivi des opérations ainsi qu’un chargeur sur roue équipé pour la manutention sécuritaire des tubulaires.

L’énergie nécessaire pour les opérations de forage est fournie par des moteurs diesel, soit par le biais de génératrices qui alimentent des moteurs électriques, ou souvent, par entraînement direct des principaux équipements (treuil, pompes à boue, etc.).
Une fois la foreuse assemblée et le derrick levé, il ne reste plus qu’à souder un tuyau de dérivation sur le conducteur de surface pour s’assurer le retour de la boue de forage et la foreuse est prête pour l’implantation du puits.

Avant même l’installation de la foreuse sur le site de forage, il est coutumier d’utiliser une petite foreuse spécialisée pour créer ce que l’on peut qualifier d’« avant-trous », soit le conducteur de surface du puits, ainsi que deux trous contigus de petit diamètre. Ces deux derniers, que l’on appelle couramment dans l’industrie les trous « de rat » et « de souris », permettent, durant les opérations de forage, de ranger au besoin la tige d’entraînement du train de tiges, ainsi que la prochaine tige de forage devant être utilisée.

La pose du conducteur de surface jusqu’à environ 12 m de profondeur et le forage des trous de rat (~ 9 m) et  de souris (~6 m), avant la mise en place de la foreuse, permettent à la foreuse, par la suite à celle-ci  d’entreprendre immédiatement et de façon plus efficace le forage du puits, dès sa mise en place.

La première phase dans le forage d’un puits consiste en la sélection et la préparation d’un emplacement pour l’installation de la foreuse et des services auxiliaires.
Bien que la foreuse elle-même ne nécessite qu’une surface plane de quelque 60 m x 25 m, le besoin de conserver des marges de recul entre le puits, la torchère et les différentes structures abritant les bureaux / logements du personnel de supervision et les laboratoires amène généralement les compagnies à préparer des sites de 100 m x 100 m. En plus de conserver les distances requises entre les divers équipements, une telle surface permet de manutentionner et d’entreposer sur le site, de façon sécuritaire, tout le matériel requis durant le forage.

La surface du sol sera préparée de telle manière à ce qu’une fois la foreuse installée, le sol soit en mesure de supporter non seulement la masse de la foreuse, mais également les charges du train de tiges de forage ou de coffrage, qui à elles seules peuvent atteindre 180 tonnes.